Le
Raisin d’Amérique se reconnaît facilement grâce à ses grappes dressées
de fleurs blanchâtres qui deviennent ensuite penchées sous le poids de
petites baies noires et juteuses.
Le Raisin d’Amérique est une plante vivace avec une forte racine
tubéreuse dont émanent une ou plusieurs tiges de 1 à 3 m de haut. Ses
feuilles, grandes, alternes et vertes, sont portées par une forte tige
qui rougit lors de la croissance. Par sa robustesse, il se confond avec
un arbuste.
La
floraison débute en juin et se prolonge jusqu’à l’automne. Le Raisin
d’Amérique fructifie dès la première année et peut produire plusieurs
centaines de baies par individu. Les fruits sont consommés par certains
oiseaux (Etourneau, Merle, Grives, Tourterelle, Pigeons…), qui
disséminent les graines. Fortement toxique, la plante n’est pas
consommée par les cervidés et des cas de mortalité sont rapportés pour
le porc, le cheval, la vache, le mouton… Sa toxicité touche aussi les
Gastéropodes (limaces, escargots…) et sa présence est suspectée de
pouvoir intoxiquer la faune du sol et des eaux localement. La plante
se rencontre généralement dans les milieux remaniés (abords des
habitations, friches industrielles et urbaines, talus, bords de route…),
dans les cultures de maïs et en milieux naturels (berges de rivière,
haies, coupes et lisières forestières…). Le Raisin d’Amérique est une
plante de pleine lumière.
C’est dans les forêts sablonneuses ou acides, bien alimentées en eau, que se manifeste une forte dynamique de colonisation.
Il a été constaté des explosions de Raisins d’Amérique dans le massif
de Fontainebleau à la faveur de coupes mettant en lumière le sous-bois. Le Raisin d’Amérique a une importante productivité (entre 6 et 11,5 tonnes de matière sèche produite par hectare),
équivalente à celle de la Fougère aigle. Son taux de germination est
élevé et les graines parviennent à germer en forte densité (jusqu’à 592
plantules par m2, en laboratoire). Les graines resteraient viables
plusieurs dizaines d’années dans le sol et il est possible que la banque
de graines soit sous-estimée en forêt, ce qui pourrait expliquer les
germinations qui se déclenchent lors de passages d’engins dans le
sous-bois ou lors de l’ouverture des peuplements.
Originaire
d’Amérique du Nord, le Raisin d’Amérique est arrivé en Europe en 1650
et on rapporte son acclimatation en France vers Narbonne en 1765 et sa
présence envahissante dans un bois près de Tarbes en 1809. Il a été
introduit comme plante décorative et planté comme plante utilitaire. En
effet, ses fruits ont été utilisés pour teinter le vin, avant que cette
pratique ne soit considérée comme une fraude et sa toxicité découverte.
PROTOCOLE pour éliminer cette plante.
Il est déconseillé de planter du Raisin d’Amérique. En cas d’envahissement, le Raisin d’Amérique peut être contrôlé en intervenant avant la formation des fruits (fin juin-début juillet), soit pour retarder son développement par la fauche et le gyrobroyage, soit directement par arrachage manuel avec extraction de la racine. La fauche et le gyrobroyage permettent de différer l’arrachage des racines, seule méthode permettant d’éliminer définitivement les individus. Ces opérations pourront être complétées par un arrachage des semis en septembre. Son éradication nécessite un arrachage annuel jusqu’à épuisement de la banque de graines.
Il est déconseillé de planter du Raisin d’Amérique. En cas d’envahissement, le Raisin d’Amérique peut être contrôlé en intervenant avant la formation des fruits (fin juin-début juillet), soit pour retarder son développement par la fauche et le gyrobroyage, soit directement par arrachage manuel avec extraction de la racine. La fauche et le gyrobroyage permettent de différer l’arrachage des racines, seule méthode permettant d’éliminer définitivement les individus. Ces opérations pourront être complétées par un arrachage des semis en septembre. Son éradication nécessite un arrachage annuel jusqu’à épuisement de la banque de graines.
En
contexte forestier, une fois que le sous-bois pourra à nouveau lui
faire de l’ombre, le Raisin d’Amérique aura du mal à germer. Sinon, pour
les peuplements forestiers à risque (sur sols sableux, acides et
humides), il est recommandé de mettre en place un suivi des opérations
de régénération, afin de pouvoir planifier des opérations de contrôle et
ne pas réalimenter la banque de graines.
Après
intervention, les racines doivent être séparées des tiges ; s’il y a
des fruits, les résidus pourront être incinérés sur place ou laissés en
tas bâché sur un espace restreint, afin de limiter au maximum la
dispersion des graines.
Les engins utilisés dans les zones envahis doivent être nettoyés sur
place, pour ne pas propager de graines sur d’autres chantiers.