Les farçous Aveyronnais
En
réalité, c’est plus une tradition qui confine à la religion. Pas
vraiment de recette fixe car c’est un vestige de l’autosuffisance
alimentaire dans les fermes des montagnes de l’Aveyron et des Pyrénées.
Et ce qui était vérité le long du Viaur était hérésie le long du
Dourdou.
Donc, la base, c’est le « vert » (aujourd’hui j’avais mis les feuilles de blettes entières)
Il
faut du vert de blettes ou/et des pissenlits et/ou de l’oseille et/ou
des tiges d’oignon et/ou de jeunes orties et/ou des épinards, et/ou du
persil enfin ce qu’on trouve.
On lave le vert,
on le coupe assez fin puis soit on démarre le mélange cru, soit on cuit
le vert mais attention, chaque herbe à sa durée de cuisson, le pissenlit
est coriace.
Là, je reprends les conseils de Marie Rouanet.
Dans
un récipient assez grand, on met le vert. Sel (sauf pour la recette
grasse) poivre. On casse dessus des œufs généreusement. On les bats
vigoureusement. On ajoute du lait à hauteur du vert ou juste au dessus.
En battant, on incorpore de la farine pour épaissir (soit blé, soit
sarrasin, soit mélangées) jusqu’à obtenir une patte à crêpe.
L’ajout d’un sachet de levure chimique est possible. Il faut laisser reposer.
A ce stade, on a la recette « maigre ». On fait cuire en petits tas espacés dans une grande poêle. (J’ai utilisé une poêle à blinis triple, je n’ai pas le tour de main pour contenir mes petits tas qui se rejoignent). Les puristes mettent du saindoux au fond de la poêle.
Variantes :
Pour la recette grasse, on fait revenir des oignons hachés avec de la poitrine ou du jambon sec qu’on ajoute à la préparation après léger refroidissement. (j’avais fait jambon sec, gras de canard).
Pour la recette sucrée, on ajoute des raisins secs et des morceaux de pruneaux d’Agen à a place du gras.
Bon appétit !